Edito de mai

“Il est ressuscité … Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez.”
(Marc 16,6-7)

Les textes bibliques que nous écoutons pendant le temps pascal nous relatent l’expérience troublante que les disciples ont faite. Jésus qu’ils avaient vu clouer et mourir sur la croix, Jésus dont le corps avait été déposé dans un tombeau, est vraiment vivant et présent au milieu d’eux. Il leur apparaît. Il leur parle et leur ouvre l’esprit aux Ecritures. Il invite même Thomas à poser son doigt sur la marque de ses plaies. La résurrection du Seigneur est au-delà de l’imagination et de l’expérience des disciples. C’est une nouvelle dimension de la vie. C’est la vie de Dieu qui est offerte désormais à tous les chrétiens.

Il ne faut pas confondre la Résurrection du Christ et ses apparitions. Sa Résurrection est définitive et de tous les instants, alors que les apparitions n’ont duré que quelques instants. Quand les apparitions ont cessé, le ressuscité n’a pas cessé d’être présent. Les apparitions ont pris fin quand les Apôtres ont compris qu’il serait constamment présent au milieu d’eux.

Temps fort de notre vie de « néophytes », de « nouveau-nés » à la Vie nouvelle, le Temps pascal est celui où notre lecture assidue des Ecritures, spécialement des Evangiles, doit nous enraciner en Celui qui en est le sens et la vie, Celui qui est toujours présent au milieu de nous. Par sa résurrection, Jésus de Nazareth, l’homme que les disciples ont côtoyé pendant trois ans en Palestine, reste présent. Sa résurrection ne le rend pas lointain. Bien au contraire, c’est sa résurrection qui le rend définitivement présent.

Le temps de Pâques nous oriente vers une Mission : Etre missionnaire de l’Evangile aujourd’hui et témoins de la Résurrection pour que notre monde blessé ressuscite à la vraie vie.

Dieudonné BALOÏTCHA

Edito d’avril

Passons sur l’autre rive !

Ça va changer la religion ! Cette parole, je l’ai

entendue de la bouche d’un enfant du catéchisme : il a mis une veste et une capuche, ainsi que des lunettes à la statue de St Thomas, dans la cour de l’église, et il l’a pris en photo. Quand il a montré la photo à… St Thomas, celui-ci ne s’est même pas reconnu !

    Cette petite anecdote bien sympathique me permet de parler des passages que nous sommes invités à faire. Le chrétien n’est-il pas un passeur ?

Passage du Carême au Temps pascal :

Nous voici à la deuxième partie du Carême, nous

fêterons Pâques le 21 avril. La Fête de la Vie, de la victoire du Ressuscité sur la mort et sur toutes les puissances mauvaises. Pâques veut dire Passage.

Passage du sommeil de la nature à son explosion : Après le sommeil de l’hiver, nous admirons

l’explosion de la nature, les fleurs s’en donnent à cœur joie et les jardiniers sont contents de retrouver leurs jardins !

Passage de l’opacité à la transparence :

Notre Eglise de Lyon est fortement secouée par des comportements déviants qui avaient été enfouis et cachés et qui sortent au grand jour. Elle vit un chemin de croix, mais c’est pour aller vers plus de lumière et de transparence.

Passage de l’obscurité à la Lumière :

Nous allumerons le feu nouveau dans la nuit pascale, avec le baptême de 3 adultes, mais aussi au lever du jour le dimanche matin, de Pâques à l’aube, à l’église St Thomas pour une célébration œcuménique de la Résurrection !  

Passage de la colère à la concertation :

 De la colère, exprimée par le mouvement des gilets jaunes à la concertation un peu à tous les niveaux pour un grand débat national, même si nous avons des doutes sur son efficacité.

Passage de la solitude à la solidarité :

Le Carême nous invite au partage : avec le CCFD et aussi les associations qui œuvrent à ce que les

personnes puissent passer de la solitude à la solidarité, et tisser des liens avec les autres, je pense aux

permanences du Secours catholique les mardis.

Passage de l’inquiétude à l’espérance :

C’est le septième mois de l’enlèvement du Père Luigi Maccalli au Niger, sans aucune nouvelle. Et si ce mois d’avril nous apprenions une bonne nouvelle à son

sujet !

   Je pourrais continuer encore cette série de passages : en évoquant par exemple les marches pour le climat et la prise de conscience de la sobriété heureuse, en

évoquant le sacrement de réconciliation que nous

pouvons recevoir en ce Carême.

  Et je reviens à notre bon  St Thomas, avec qui j’ai commencé cet Edito :   il passe de l’incrédulité à une foi généreuse et chaleureuse en Christ Ressuscité.  Avec lui, passons nous aussi sur l’autre rive. 

ALLELUIA !

                    Père Alain Béal

Edito de mars

Au cœur du carême 2019

Nous entrons dans le temps de carême 2019, avec le message du pape François : « se convertir pour œuvrer à la rédemption de la création », il nous faut rompre au péché par la prière, le jeûne et l’aumône. En se conformant au Christ, l’homme « fait également du bien à la Création », explique le pape.

Par rapport au scandale des abus sexuels dans le monde, le carême de cette année pourrait être pour nous chrétiens, une occasion de relire la lettre du pape François au peuple de Dieu, de prier et de jeûner spécialement pour les victimes. Contemplons le visage défiguré du Christ en pensant à tous ces enfants et écoutons le Seigneur nous dire : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”

Comment combattre autrement ce mal que par la prière et le jeûne durant ce temps de combat : Il nous faut d’après le pape François « prendre les mesures spirituelles que le Seigneur lui-même nous enseigne : humiliation, accusation de nous-mêmes, prière pénitence. C’est le seul moyen de vaincre l’esprit du mal. C’est ainsi que Jésus l’a vaincu. »

Comment ne pas lutter contre le cléricalisme dans l’Eglise ? D’après Monseigneur Gobillard, le Cléricalisme est le fait de s’attribuer à soi-même, un pouvoir qui nous est attribué pour le service des autres. Nous avons besoin de collaborer avec tout le monde et de comprendre que l’Eglise est une famille. Aussi devons-nous combattre ce mal qui touche le cœur de la mission que le Seigneur nous a confiée  : annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu.

Combattre toutes les autres formes d’abus de pouvoir dans le monde L’abus de pouvoir sur les enfants-soldats, les mineurs prostitués, les enfants sous-alimentés, les enfants enlevés et souvent victimes du monstrueux commerce des organes humains, ou transformés en esclaves, les enfants victimes des guerres, les enfants réfugiés, les enfants avortés, et ainsi de suite.

Il nous faut revenir à l’essentiel de la foi chrétienne pour nous relever de cette chute. Et reconnaître avec Saint Paul « Lorsque nous sommes faibles, c’est alors que nous sommes forts »

Père Laurent , curé

Edito de février

Quelle est la place des jeunes dans l’Église ou sur notre paroisse?

C’est un sujet très important, mais difficile à appréhender, source de beaucoup de frustrations et de culpabilités. La jeunesse est un élément important et déterminant pour le royaume de Dieu. Comment faire pour les garder ? Comment leur parler ? Quelle place leur laisser ? Voilà autant de questions auxquelles chacun essayera de répondre. 

La gestion des jeunes dans l’Église n’est pas une mince affaire, et cette même problématique se retrouve dans l’enseignement scolaire et dans la famille aussi. Cependant, les jeunes, et j’en suis convaincu, sont une clé et un levier pour le développement du royaume de Dieu, que ce soit pour/dans l’évangélisation ou pour/dans l’Église.

Ils ont besoin de repères dans l’Église, dans nos communautés paroissiales. C’est ce qu’ils recherchent. Les jeunes, pensent ne pas être compris dans leurs problématiques. Nous devons parler des sujets qui les concernent. L’Église est un lieu où les jeunes rentrent avec leurs questions. Nous ne pouvons pas ignorer la pression qu’ils rencontrent à l’école, à la fac de la part de leurs amis. Alors nos jeunes ont besoin de repères qui leur permettent de se positionner face à certaines situations. 

L’Eglise est ce lieu de repères dans laquelle nos jeunes doivent avoir leur place. Si tel est le cas, comment faire de la place aux jeunes dans l’Église ? Qui les aidera ?

Dieudonné BALO ÏTCHA

Dimanche 20 janvier …. l’oecuménisme

«  Dimanche 20 janvier 2019, 10 h 30. C’est l’heure du Culte à l’espace protestant Théodore Monod, c’est l’heure de la messe à St Thomas. Nous sommes à l’heure œcuménique ! Je suis accueilli de manière très sympathique par le pasteur Stephen Backman : c’est lui qui préside le culte de ce dimanche. Beaucoup de chants, qui sont projetés sur le mur du temple et que les fidèles entonnent d’une seule voix. Nous avions convenu auparavant de lire les 3 textes de la liturgie catholique : l’Evangile était celui les noces de Cana ! Je n’ai pas insisté sur la présence de Marie, mais plutôt sur la générosité de Dieu qui, par la main de Jésus, offre 600 litres de vin aux invités de la Noce, et c’était du bon, dixit le maître de cérémonie ! Avec l’idée que le marié de Cana, c’était peut-être bien Jésus lui-même, venu épouser notre humanité !

Mon rôle a été celui de « la prédication » : « c’est très important chez nous les Protestants ! » me dit Stephen. C’est sans doute à la même heure que le pasteur Nadine Heller s’adressait aux fidèles de St Thomas. Je connais certains membres de l’assemblée qui viennent à la formation biblique un mardi après-midi par mois, où je suis présent assez régulièrement. Un sympathique pot de l’amitié permet de poursuivre la prédication de façon plus conviviale ! C’est à quand la prochaine rencontre œcuménique ? »                                               Alain BEAL

« Quelle bonne idée que cet échange de prédication !  Merci pour cette initiative !

Cela m’a donné envie d’aller assister au culte et de prier avec nos frères Réformés. C’était seulement la deuxième fois de ma vie que j’assistais  à ce temps dominical.

J’ai été aussi bien accueillie en particulier par Stephen et  par les femmes avec qui, depuis plusieurs années,  je prépare la Journée Mondiale de Prière des femmes.

Ce culte a été pour moi une grande immersion dans la Parole de Dieu, avec tout au long,  plusieurs passages lus, et  suivis chaque fois par une prière, des psaumes et des chants chantés par toute l’assemblée. Et  au coeur, la lecture de l’Evangile et la prédication.

 C’est simple, c’est sobre, c’est recueilli. L’assemblée écoute et ne participe que par les chants nombreux. Un temps bon pour moi.

Merci à Père Alain pour sa belle prédication.

A en croire  l’ambiance joyeuse et fraternelle du verre de l’amitié qui a suivi, je n’ai pas été la seule à apprécier cet échange ! Un pas de plus est franchi dans l’amitié avec nos frères protestants. Réjouissons-nous et continuons sur ce chemin!

                                                                                        Marie-Yvonne  HAVYARIMANA