Carême : Et si on faisait le ménage !

         Au moment où nous sortons peu à peu de l’hiver, et où le printemps pointe le bout de son nez, nous sommes invités à ouvrir les portes et les fenêtres de nos maisons et à faire « le grand ménage de printemps ». Dans certaines familles les plus cathos on disait d’ailleurs « le grand ménage de Pâques ». Il s’agit de tout nettoyer dans la maison : depuis la cave jusqu’aux chambres, des vitres aux tapis, des rideaux aux recoins des meubles…Est-ce qu’aujourd’hui, on fait encore le grand ménage de printemps ? Je ne sais pas.

      Mercredi a commencé notre Carême. Nous avons reçu sur le front un peu de Cendres et entendu cette parole : « Convertis toi et crois à l’Evangile ». La très récente actualité des immenses incendies survenus en Australie, avec des millions d’hectares partis en fumée, nous a rappelé combien le feu est synonyme de destruction…avec des cendres qui ont parcouru des milliers de kilomètres. Mais je ne sais pas si on parle des mêmes Cendres !

     Qu’y a-t-il donc à brûler dans le recoin de nos vies ? Traditionnellement le Carême est centré sur trois axes : les trois P de : Prière, Partage et Pénitence. Retrouvons pendant 40 jours, les fondamentaux du Carême :

La Prière : Des temps supplémentaires de prière nous sont proposés 3 fois par semaine, les lundis avec la prière du CCFD pour la terre, les mercredi un temps de Vêpres et les Vendredi le Chemin de Croix…et sans doute une prière personnelle plus régulière !

Le Partage : Nous pouvons entendre cet extrait du Message du Pape François pour le Carême 2020 :  « Mettre le Mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié perceptibles chez les nombreuses

victimes innocentes des guerres, sous les innombrables formes de violence, de catastrophes environnementales, de distribution inégale des biens de la terre, de traite des êtres humains dans tous ses aspects et d’appât du gain effréné qui est une forme d’idolâtrie ».

La Pénitence :     J’avoue que j’ai un peu de peine avec le mot pénitence. Je préfèrerai parler de Privation volontaire et choisie, dans le sens de la « sobriété heureuse » dont parle le Pape François, dans sa lettre « Laudato Si », sur le respect de notre maison commune la Terre. Peut-être que le mot écologie responsable pourrait remplacer la pénitence ? Notre conversion de Carême pourrait alors être : contentons-nous de l’essentiel, débarrassons-nous de tous les gadgets qui polluent, du superficiel qui ne nourrit pas et ne fait pas grandir !

       Bon Carême à tous !              

P. Alain Béal